Vampire
L’archétype du vampire a été popularisé en Europe au 18ème siècle et a pris la forme du Dracula que nous connaissons en 1897, à travers l’ouvrage éponyme de Bram Stoker. Plus récemment, nous avons remarqué une résurgence des figures de ce type dans la culture populaire . Le vampire se nourrit du sang de ses victimes. Sang qui symbolise ici l’énergie vitale dans un sens plus large. Nous verrons plus loin que les « pervers narcissiques » fonctionnent de façon similaire.
Le vampire que l’on connaît se retrouve dans toutes les cultures car il correspond, sur le plan psychologique, à la peur universelle de se faire voler sa vie et se rapprocher ainsi de la mort, au bénéfice du « voleur ». Par exemple, rêver que l’on est victime d’un vampire peut tout à fait symboliser cette peur. Quelle est la personne ou l’élément qui nous « pompe » dans notre environnement ? Enfin, pour les plus curieux, la morsure est associée au stade oral.
Une des caractéristiques importante du concept vampire est la notion de contrepartie. Quand il vous mord, soit il vous transforme en esclave, en goule, il prend donc le contrôle sur vous, soit il offre l’immortalité en échange de votre âme. Dans le premier cas, vous troquez votre identité et libre arbitre contre l’immortalité. Le parallèle en littérature se retrouve dans « Le portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde ou « La peau de chagrin » de Honoré de Balzac ou encore le conte populaire, « La petite fille aux allumettes ». Dans le 2ème cas, il vous prend votre âme en échange de la connaissance et la « vie » éternelle. Tout comme Faust qui a signé un pacte avec Méphistophélès. Ainsi, la présence de vampires dans nos rêves peut référer à notre désir d’immortalité et notre peur d’être manipulé. Il se peut aussi que le poids des responsabilités vous pousse à la fuite dans un fantasme de vie plus « simple », où vous n’auriez pas à réfléchir mais dont la contrepartie serait de laisser à d’autres les rênes de votre vie.
Bien qu’il soit « immortel », le vampire peut être tué : la lumière, le métal argenté, l’ail, la croix, un pieu dans le coeur, etc. Cela varie selon les cultures. Ainsi, le vampire a sa Kryponite (avec un « K », non pas avec un « C »…!), et l’on peut s’en protéger, il ne dispose pas d’un pouvoir absolu. Face à la menace qui apparaît dans votre rêve, il faut acquérir certaines armes. En disposez-vous ? En avez-vous conscience ? Savez-vous les utiliser ? Le vampire est perçu comme beau, séducteur. Il manipule par son apparence. Il peut hypnotiser par un geste. Tel un prédateur, il sait utiliser votre point faible pour prendre le pouvoir sur vous et vous amener à vous soumettre à son pouvoir. C’est la raison pour laquelle il est difficile de le contrer. Connaissez-vous votre point faible ?
Pour reprendre le parallèle avec les « Pervers narcissiques », plusieurs éléments. Ce type de personnalité entretien la confusion pour prendre le pouvoir. Or, le vampire vit la nuit et se cache le jour. Il profite de l’obscurité pour attaquer ses proies. Dans vos rêves, si vous êtes attaqué par un vampire dans le noir, cela peut renvoyer à une réalité diurne où vous êtes vulnérable parce que perdu, voire déprimé. Deuxième élément, le vampire attaque souvent les vierges. Il perverti l’innocence. Il prend ce qu’il n’a pas pour s’en nourrir, comme s’il pouvait l’acquérir par l’incorporation. Certaines tribus anthropophages pratiquaient ce principe. De la même manière, le pervers narcissique vous « prendra » vos qualités. S’il vous arrive d’être mordu par un vampire dans un rêve, ou menacé de l’être, demandez-vous ce que l’on veut prendre de vous ou bien ce que la situation dans laquelle vous êtes pourrait vous faire perdre. Il peut aussi s’agir de nos vampires internes : nos démons intérieurs comme notre propre narcissisme, ou nos pulsions animales. Quel désir risquerait de vous consumer ?
Les rêves de vampire peuvent ainsi nous renseigner sur ce que nous pouvons faire pour nous consolider nos points faibles.
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